10 jours de mers, 13 jours de vacances.
Dimanche 8 mai, c’est le départ de Brest, la valise est lourde, chargée de mon équipement de mer, de confits de canard, de crêpes et d’un pilote pour le bateau. J’ai décalé mon départ d’un jour car je suis informée de leur avancé grâce aux messages envoyé par le capt’ain qui m’avertit de leur progression. Je réceptionne les messages GPS à 5h32. Ça me donne l’impression d’y être ! J’adore !
J’atterrit à Malaga puis j’embarque dans un bus pour Marbella. C’est le dépaysement, il fait chaud et je m’installe dans un restaurant les pieds dans le sable. Je passe la nuit dans une auberge de jeunesse. Le catamaran « BDM2 », sera à quai, lundi en fin d’après-midi dans la marina de Sotogrande, situé à 60km. Je reprends ma route.
Ils sont là, j’arrive à l’instant avec ma valise de 32kg que je traine ! je découvre ce magnifique bateau de 16m sur 9m. L’équipage se compose de 2 amis de longue date et 2 belles rencontres.
On lance les amarres direction corfou le lendemain soir. Ça fait bien longtemps que je n’ai pas navigué. Le capt’ain est un marin très expérimenté, 2 membres de son équipage viennent de faire leur 1ére transatlantique et le dernier ne les comptes plus. Ils sont partis de Martinique, 1 ére escale aux Accores, 2éme en Espagne. La destination finale est Corfou. Je suis aux anges de pouvoir intégrer l’équipage pour un bout, de profiter d’un moment de vie en bonne compagnie, d’être en mer, de vivre au temps du soleil, d’installer mon horloge à l’heure universelle, de ne plus capter, d’avoir 2 livres dans ma bannette, … C’est intimidant, troublant et existant d’être là et rassurant.
La vie en mer vous offre la possibilité de faire un break. ON y vit des moments de silence, de calme, de connivence, de partages, de rire, de quiétude, de solitude, de repos, de béatitude, d’ admiration.
J’ai envie de comparer le feu du raku avec la mer. On maitrise son bateau, on ne contrôle pas les conditions météo telle la cuisson d’une pièce que l’on observe pour obtenir un émail lisse, étiré et brillant et enfin déposer cette maitrise au gré de la flamme. Le 2éme élément est le vent qui est capricieux, il va, il vient ! C’est toujours un beau cadeau de le sentir, de voir les voiles se gonfler, de voir l’équipage s’affairer à hisser le spi, le génois, le foc, le spinnaker… et parfois le moteur. On dit que la mer change un homme ; la mer est belle mais incontrôlable tout comme le vent et les marins. C’est indéniable, il faut de la force, du courage face aux éléments pour mener son embarcation et son équipage à bon port.
Chaque aventure, sensation est une source d’inspiration. Je vous présente mon BDM2.